

World Trip Story


La Cité Interdite


Notre première journée fut consacrée à la visite du monument historique central de Beijing : La Cité Interdite ! Il suffit de regarder le plan de métro ou une carte de la ville pour rapidement comprendre que tout tourne autour de cet emplacement !
Les chinois avaient même inventé le concept des «blocks» si cher à nos amis américains ! Dans le centre, tout est bien ordonné en alignement parfait avec la cité impériale.
Afin de s’y rendre, nous avons bien évidement repris le métro (station Tian’anmen Xi).
En sortant, aucun char en vue sur la place, mais en revanche un monde impressionnant ! La cité impériale n’attire pas que les touristes étrangers. 90% des visiteurs sont chinois.
Après avoir passé la porte, on découvre l’intérieur de la première cour. Autant dire que j’ai été autant soufflé par la prestance magistrale des portes mais également par la présence d’un terrain de basket à l’intérieur… Je ne sais pas, c’est un peu comme si on avait un terrain de foot dans la cour du château de Versailles… Curieux !
On arrive ensuite à la deuxième porte où il vous faudra payer un ticket d’entrée d’une valeur de 20 Yuans (2,5 Euros). Nous avons aussi choisi de prendre un guide automatique afin d’avoir un peu plus d’explications sur ce complexe historique. Il coute 40 Yuans et franchement, il ne vaut pas vraiment le coût. Tout le long de la visite, on trouve des panneaux explicatifs sur les différents monuments et leurs significations. J’ai été assez négativement surpris de voir que ce que l’on me souffler dans l’oreillette était exactement mot pout mot ce que l’on lisait sur les panneaux… Bon j’avoue qu’il faut en revanche pouvoir lire et comprendre l’anglais.
La Cité Interdite est organisée autour d’un axe central composé de trois places elles-mêmes séparées par un ensemble de bâtiments. Basiquement, les bâtiments sont alignés dans l’ordre par lequel l’Empereur se préparait afin de recevoir.
Au delà, se trouvait ses quartiers personnels, à l’Ouest les quartiers destinés aux ministres et à l’Est ceux pour l’impératrice et les courtisanes.
Certains monuments sortent un peu du lot tel que le théâtre sur 3 niveaux (les pièces de théâtre étaient jouées sur 3 étages) ou encore le mur aux neuf dragons.
Il faut savoir que durant toute la visite, on ne peut rentrer dans presque aucun bâtiment ! Tous sont fermés, barricadés ou fermés à l’entrée par une barrière. D’ailleurs, de ce que l’on peut voir de l’intérieur c’est assez poussiéreux, je comprends que faire le ménage dans un complexe aussi énorme soit un travail de fou, mais je regrette juste de ne pas avoir pu voir les intérieurs dans leurs beaux états.




Deux zones de visites sont de nouveau payantes. Et oui, chose courante en Chine, les billets ne permettent jamais de tout visiter et souvent omettent les parties les plus importantes.
La première est la salle des horloges. En effet, il faut savoir que l’Empereur avait deux pouvoirs très importants. Il désignait dans un premier temps la taille que devait avoir un réservoir de grain. Il définissait ainsi la norme commerciale des volumes lors des échanges. Dans un second temps, il définissait le temps ! En effet, c’était à lui que revenait le rôle de définir l’heure et son décompte pour l’ensemble de son Empire. Ainsi, on trouve de nombreux objets en rapport avec la mesure du temps dans l’ensemble des bâtiments. Par exemple, un cadran solaire est visible à l’avant du hall de l’harmonie suprême (salle du trône) et à l’intérieur de ce dernier, on trouve une clepsydre et une horloge. Bref, en gros, devant l’importance que revêtait cette fonction, l’Empereur se souciait pas mal d’avoir des instruments qui mesuraient justes… Je n’imagine même pas le bordel si un jour on oubliait de remonter une horloge… Donc en gros, dans cette salle que franchement je conseille, il y a de belles pièces à voir (et il s’agit d’un des rares bâtiments dans lequel on puisse rentrer dans toute la cité !)
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La visite de la cité interdite se termine en sortant par la porte nord. Il est donc quasiment obligatoire de passer par le parc de « Jingshan » dont les pavillons chinois vous narguent par leur hauteur. Le parc est en effet constitué d’une haute colline qui surplombe l’ensemble de la cité interdite. Il est même possible par temps clair de bénéficier d’une vue à 360° sur l’ensemble du centre-ville. Autant vous dire que le petit prix d’entré du parc de 2 Yuans est sans douleur (l’ascension au sommet de la colline en revanche, un peu plus ; surtout après la visite de la cité interdite).
La seconde concerne la partie Est de la cité où l’on peut admirer la salle des trésors. Bon franchement, j’ai été un peu déçu mais je comprends qu’après la révolution rouge, il ne devait pas rester tant de trésors que ca dans la cité.
On peut tout de même admirer le mur des neufs dragons et certaines belles pièces.
Une salle m’a particulièrement attirée : the drum gallery. Je vous laisse deviner qu’avec un nom pareil (drum = batterie), je me suis vite pressé d’aller la voir… J’ai été surpris de voir qu’en faite, les fameuses drums représentent un ensemble de pierres dont les formes rappellent des tambours. Sur ces magnifiques pierres sont finement ciselés des poèmes apparemment connus en Chines. C’est juste regrettable que les poèmes ne soient pas traduits. Cette galerie perd beaucoup de sa valeur. Ils se sont juste contentés de laisser un commentaire plus qu’évasif pour chaque poème tel que : Ce poème parle d’une branche… Dommage même si je sais que même traduit, sans compréhension réelle de la poésie chinoise et de ses codes, on ne saisira peut être pas entièrement le message.

















Après avoir admiré la vue sans retenu, nous sommes redescendu par l’autre versant de la colline. En effet, d’en haut du sommet, nous entendions les échos d’un chant chinois… Curieux, nous sommes allés voir et avons découvert un ensemble de retraités chinois, en train de chanter tous en cœur une sorte d’opéra/chant patriotique en plein milieu du parc… Il s’agissait non pas d’une seule petite chorale mais d’un ensemble d’une cinquantaine de personnes chantant de vive voix ! De plus, il n’y en avait pas qu’une mais au minimum trois chorales.
Le chant n’est pas l’unique occupation que les chinois pratiquent couramment dans leurs parcs. On trouve également régulièrement des groupes de danse, du taïchi ou de nombreux jeux de société (carte, échec, dame, majong, go…). Bref, toute une vie communautaire existe dans les parcs et c’est vraiment un truc à voir !

Du parc de « Jingshan », nous avons rejoint le parc de « Beihai ». En effet, un accès quasi direct existe entre ces deux parcs en sortant par la porte Ouest du premier. Ce parc est une merveille ! Nous l’avons aperçu l’hiver mais en Été il doit être tout simplement magnifique. Le parc est constitué d’un lac surplombé d’une île Le lac en Été doit être recouvert de centaines de nénuphars qui partagent l’espace avec les branches des dizaines de saules pleureurs qui bordent les rives. Au sommet de la colline qui constitue le cœur de l’île se trouve la Pagode blanche.

Cet édifice étrange reconstruit au début du 18ème siècle est à voir, mais ne payez pas les 10 Yuans nécessaires afin de gravir à son sommet. La vue est moins belle que celle du parc de « Jingshan ». J’ai oublié de préciser, mais l’entrée du parc de « Beihai » coûte 15 Yuans et vous permet d’atteindre le premier étage de la Pagode, ce qui est amplement suffisant (ne repayez pas les 12 Yuans que l’on peut vous demander à ce moment la).
En redescendant la colline, nous sommes passés par le temple de « Yongan ». Il est très beau principalement en raison du cadre dont il bénéficie.
A la fin de la descente, lors du retour sur le plancher des vaches, la vue offerte sur le pont permettant de rejoindre la rive opposée est superbe ! Entièrement en marbre et jade blanc, totalement recouvert de fleurs, il fait un peu rêver. Nous avons en plus pu l’admirer lors de la fin de journée, lorsque le soleil commençait à décliner… Que du bonheur !







